Le Maroc ouvrira-t-il ses frontières à la fin du mois de janvier? Telle est la question qui taraude les Marocains du Maroc et ceux vivant à l’étranger. Les rumeurs et autres pronostics fusent et les déclarations de hauts commis de l’État, aussi floues qu’imprécises, déboulent tous azimuts, sans qu’aucune réponse ne soit apportée à cette question. Un ballet de déclarations creuses qui ne font qu’épaissir le mystère autour d’une délivrance qui tarde à venir.
Lundi, 24 janvier 2022, c’était au tour du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita de monter au créneau pour affirmer que l’ouverture des frontières est importante mais demeure liée à la garantie des conditions nécessaires, à même de préserver la santé des visiteurs et des citoyens marocains, tout en précisant que chaque pays adopte ses propres mesures selon sa situation épidémiologique. Encore une fois, rien de bien concret.
« Le but est clair, à savoir l’ouverture des frontières, mais avec la garantie des conditions pour préserver la santé aussi bien des visiteurs que des Marocains », a insisté le ministre lors de la séance consacrée aux questions orales à la Chambre des représentants. Mais quid de la santé du secteur touristique et de toutes les personnes qui en vivent? C’est à une mort lente que les condamne la fermeture des frontières, une décision qui est loin de préserver leur santé.
M. Bourita a fait remarquer que la question d’ouverture des frontières est actuellement en cours de discussion, relevant que « le Maroc surveille le développement de la situation épidémiologique dans les pays ayant ouvert leurs frontières et décidera de ce qui pourra être entrepris ». Si tel est le cas, il faudrait s’attendre à un retour à la normale, car la majorité des pays, même ceux qui ont été confrontés à un tsunami de contaminations, ont décidé de «vivre avec le virus».