« Le constructeur aéronautique canadien Bombardier ne quittera pas le Maroc, mais il sous-traitera ses activités », c’est ce que vient d’assurer le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid El Alami. Intervenant lundi à l’occasion d’une conférence de presse tenue pour répondre aux inquiétudes concernant la décision du constructeur canadien de céder deux de ses filiales à Casablanca et Belfast, le ministre a déclaré que le géant de l’aéronautique « cède ses activités à des sous-traitants qui vont faire des pièces de Bombardier dans l’usine de Bombardier au Maroc ».
Poursuivant son intervention, le haut responsable a souligné que « le groupe Bombardier connait depuis quelques années des difficultés financières et s’est restructuré à plusieurs reprises en vendant un de ses avions, le CSeries, à Air Bus qui devient le A-220 ». Le constructeur a également décidé de structurer l’ensemble de ses activités en mettant deux de ses usines à la vente à d’importants et gros sous-traitants aéronautiques, a ajouté le ministre, faisant savoir qu’Airbus, l’anglais JKM et l’américain Spirit figurent dans la liste des prétendants, toujours selon les déclarations du ministre.
Pour le moment, le nom de l’entreprise qui se chargera de la sous-traitance n’est pas encore connu. Selon le ministre qui a rappelé que l’usine Bombardier du Maroc, qui comptent 400 salariés, est la plateforme la plus compétitive du groupe, ce nom sera connu dans trois semaine au plus tard. A rappeler que le secteur de la construction aéronautique au Maroc connait un développement remarquable. Le secteur est sur une tendance de 17% à 18% chaque année et dépasse les prévisions du Plan d’accélération industrielle (PAI), qualitativement et quantitativement, selon plusieurs experts.