Faut-il juste s’inquiéter ou s’alarmer ? La question n’est pas anodine. Les chiffres de la hausse des chèques en bois en témoignent. En effet, ces chèques impayés sont en hausse de 6,4% en nombre et de 12,5% en valeur, par rapport à l’année dernière. Les interdits de chéquier atteignent jusqu’à 670.000 personnes.
Le dernier rapport annuel de la Bank Al-Maghrib indique que 460.288 incidents ont été enregistrés l’an dernier. Ces incidents représentent, ainsi, un montant de 13,3 milliards de DH, en hausse de 6,4%, en nombre et de 12,5%, en valeur, par rapport à 2017.
Au niveau de la centrale des incidents, 113.756 régularisations (+1,3%) ont été également enregistrées, pour un montant de 1,8 milliard de DH (en stagnation). D’un autre côté, le stock des incidents de paiement sur chèque, non encore régularisés, avait connu une hausse de 4,4%, pour 2,9 millions de cas. Ceux-ci correspondent à un montant de 85 milliards de DH, en hausse de 7,5%, représentant 9,5% du total des dépôts à vue, et à un montant moyen, par chèque rejeté, de 28.400 DH.
Par ailleurs, le nombre des interdits d’émission de chèques a connu un taux de 4,1%, avec 668.988 personnes, dont 87,8% de personnes physiques. Les effets de commerce impayés, quant à eux, s’accroissent de 50%.
En ce qui concerne le nombre d’incidents, il a atteint 50% et, une valeur de 53%, par rapport à 2017. Comme pour le chèque, l’insuffisance ou l’absence de provision est le principal motif de rejet.