Une croissance atone. Le Haut-commissariat au plan (HCP) vient de livrer son rapport sur la croissance au Maroc pour le compte de l’année 2018, marquée par un ralentissement patent. Si en 2017, l’économie marocaine avait réalisé un taux de croissance de 4,2%, en 2018, elle n’a pas pu faire mieux que 3%. Une situation qui devrait inquiéter sérieusement le gouvernement El Otmani car elle finira par découragera davantage les investisseurs étrangers à venir investir là où l’économie recule et le climat des affaires laisse encore à désirer.
De cette baisse de la croissance, le secteur agricole en est grandement responsable, en dépit d’une hausse de la consommation des ménages et de l’investissement. La campagne céréalière moyenne de l’année dernière, à cause notamment d’une faible pluviométrie par rapport aux années précédentes, a été soldée par une baisse de la production agricole de presque 5% en comparaison avec la campagne précédente.
Le secteur primaire a affiché un net ralentissement de son rythme de croissance, passant de 15,2% en 2017 à 4% en 2018.
Durant la même année 2018, la contribution de la demande intérieure à la croissance du PIB a atteint 4,3 points, en hausse de 3,9 % par rapport à 2018, après une hausse de 3,6 % l’année précédente.
L’investissement brut, pour sa part, a enregistré une croissance de 5,9 % après un taux de 4,1% en 2017, avec une contribution à la croissance de l’ordre de 1,9 point. Les échanges extérieurs de biens et services, eux, ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à -1,3 point après une contribution positive de 0,3 en 2017.