C’est désormais un fait. La capacité des consommateurs à rembourser leurs crédits bancaires se réduit comme une peau de chagrin. Ainsi, d’après les derniers chiffres Bank Al Maghrib à fin avril 2019, les impayés des ménages ont progressé de 12,6% par rapport à 2018, à 27,8 milliards de dirhams. Un montant qui se rapproche de celui des impayés des entreprises (39,3 milliards).
Cela est d’autant plus inquiétant que le modèle économique du Maroc repose sur la consommation des ménages et des entreprises. Beaucoup plus les ménages depuis quelques années.
La hausse des impayés et donc le surendettement des ménages menace au plus haut degré leur pouvoir d’achat et leur capacité à épargner.
Selon le rapport de Bank Al Maghrib, la dette financière des ménages marocains, qui est mesurée par la somme des crédits accordés aux particuliers par les banques et les sociétés de financement, a atteint à fin 2017, 323 milliards de dirhams, alors qu’elle n’était que d’environ 90 milliards de dirhams en 2004. En l’espace de 13 ans donc, la dette des Marocains a plus que triplé.