Le siège de la Fondation Maison du Maroc à Paris a abrité, mardi soir 26 novembre 2019, une rencontre-débat avec l’artiste plasticienne et écrivaine Fatema Ouakka autour de son roman « Tunaruz, la porteuse d’espoir », à laquelle ont pris plusieurs personnalités du monde de la culture et des arts marocaines et françaises.
Dans ce roman, paru en 2015 aux éditions « Le Scribe L’Harmattan » et récemment traduit en arabe, Fatema Ouakka s’inspire d’histoires réelles mais romancées qui remontent à son enfance dans le village d’Aït Saden dans le Moyen-Atlas, village qu’elle a dû quitter emportée par une quête incessante de liberté. A travers ce livre, Fatema Ouakka affirme avoir voulu rendre hommage à toutes les petites « Tunaruz », « enfants puis jeunes filles faibles et fortes, qui ont une vie en devenir au Maroc ».
L’écrivaine y revient sur une mémoire directement liée à ses souvenirs d’enfance dans son village natale près de Fès. Une mémoire fortement marquée par une présence féminine; celle de sa grand-mère et de sa mère, en l’absence du père, militaire, d’où l’hommage qu’elle rend aux petites filles qui voient le jour dans une société fortement patriarcale.
Ces femmes ont joué un rôle essentiel dans la représentation et la transmission de l’histoire, de la culture, des traditions et du patrimoine oral de sa région, explique l’écrivaine qui affirme que ce livre est le fruit d’ »une longue réflexion à partir de la peinture, suite à son incapacité d’exprimer certaines idées sur toile ».