La grande actrice marocaine Amina Rachid n’est plus. La triste nouvelle est tombée lundi soir, comme un couperet sur les centaines de milliers de fans de cette comédienne hors pair. La grande dame a tiré sa révérence, en toute discrétion, dans la nuit du lundi 26 août 2019, à l’âge de 83 ans, des suites d’une longue maladie.
Avec la mort de cette icône du cinéma, du théâtre et de la télévision, c’est tout un pan de l’histoire de l’art et de la culture du Maroc qui part. Son accent particulier, son élégance, et sa forte présence ont hissé cette passionnée de l’art au rang de star. On se souviendra, également, d’Amina Rachid comme une personne qui croquait la vie à pleines dents et qui se donnait entièrement dans tout ce qu’elle accomplissait. Elle a donné à l’art marocain ses lettres de noblesse.
Toute sa vie, elle l’a mise au service des planches, du 7ème art et du petit écran. Comme personne, elle a servi l’image de la femme marocaine en étant, elle-même, un exemple de compétence, de talent et d’émancipation, inspirant ainsi les générations qui lui ont succédée.
Née le 11 avril 1936, Amina Rachid a entamé sa carrière par le théâtre et la radio nationale au début des années 60. En 1955, elle a fait son entrée dans le 7ème art avec le film « Le médecin malgré lui » du réalisateur français Henry Jacques, une production franco-maroco-égyptienne. Ce film a été tourné aux jardins des Oudayas et Dar Essalam à Rabat avec la participation d’un nombre de comédiens égyptiens.
Elle enchaine, alors, les films, dont les plus célèbres sont « A la recherche du mari de ma femme », de Mohamed Ben Abderrahmane Tazi (1993), « Lalla Houbi », du même réalisateur (1996), « Destin d’une femme », de Hakim Nouri (1998), « Elle est diabétique, hypertendue et refuse de crever », de Hakim Nouri (2000) et « Les Anges de Satan », d’Ahmed Boulane (2007).
En véritable caméléon, la défunte avait le talent de se mettre dans la peau de personnages différents. Elle était également connue pour sa capacité de s’ouvrir sur les différentes générations en travaillant aussi bien avec les figures emblématiques du domaine qu’avec les jeunes artistes.