Un ouvrage bien documenté qui revient sur le parcours, peu commun de Jesus, et sur la place qu’il occupe dans le Coran.
Rachid Lazrak, juriste et grand passionné de l’histoire des religions vient de publier un livre intitulé « Jésus, une grande figure biblique du coran » aux éditions « La Croisée des Chemins » et « L’Harmattan ». Un ouvrage bien documenté qui revient sur le parcours, peu commun de Jesus, et sur la place qu’il occupe dans le Coran.
« Contrairement à Moïse en ce qui concerne le judaïsme, et Mohammed pour l’islam, qui sont considérés comme les véritables fondateurs de ces deux religions, Jésus est né juif, a vécu et est mort en tant que juif, et par conséquent, logiquement, pour de nombreux historiens, il ne peut être considéré comme le fondateur de la religion chrétienne. », lit-on dans l’introduction du livre. Dès les premiers paragraphes de l’ouvrage, le ton est donné. Le caractère complexe du personnage de Jesus est clairement perceptible. Cet homme, de par son histoire (sa naissance, son vécu et sa mort) et de par son statut de messager de Dieu, est extraordinaire à plus d’un titre. Rachid Lazrak s’est penché sur l’étude du Coran pour conforter toutes ces caractéristiques. Le livre sacré le qualifie, en effet, de Souffle de Dieu, d’Esprit de Dieu, de Sa Parole, rejoignant ainsi les croyances chrétiennes concernant ce prophète.
Des réponses dans le Coran
Loin donc d’être un homme ordinaire, Jesus est auréolé de mystères et de questions qui restent sans réponses. Hissé au rang de dieu, sa naissance et sa mort restent une énigme et nourrissent les théories les plus contradictoires. Mais en creusant dans les livres sacrés et en comparant les différents textes, l’auteur du livre apporte des éléments de réponse. « Pour le Coran, la meilleure preuve que Jésus et sa mère sont des êtres humains, qu’ils ne sont associés à aucune divinité est qu’ils mangent de la nourriture, comme n’importe quelle personne », précise l’auteur dans son livre. Pour ce qui est de la mort de Jesus, Rachid Lazrak, affirme que « ce qui est frappant dans le verset qui concerne la mort de Jésus, c’est la force de la négation. En effet, le Coran affirme, de façon catégorique, que Jésus n’est pas mort sur la Croix et que Dieu l’a élevé à lui. L’évidence linguistique ne laisse aucun doute en ce qui concerne cette négation. Ceci dit, pour le reste, toutes les questions relatives au pourquoi et au comment peuvent être posées.»
Effectivement, le livre est une invitation à la réflexion et à la recherche, mais également la preuve que musulmans et chrétiens ont en commun l’adoration de ce prophète qui a toujours prêché l’amour de l’autre. Une relation à méditer en ces temps de conflit.