Sans tapis rouge ni paillettes, la 26ème édition du Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan (FCMT) s’est ouverte, vendredi, en version réduite et virtuelle, pandémie de Covid-19 oblige. Le gotha du 7ème art devrait se contenter de rencontres virtuelles et attendre des jours meilleurs avant de pouvoir vivre dans le monde réel, l’ambiance chaleureuse de cette grand-mess du cinéma méditerranéen.
Le Festival a donc signé son retour, en mode digital, après une année blanche. Cette édition devait, en fait, se tenir du 21 au 28 mars 2020, avant que les organisateurs ne prennent la décision de la reporter, en raison de la pandémie. Rassurant, le président du festival, Ahmed Housni, a précisé que les grandes sections du festival sont maintenues, en l’occurrence les compétitions (longs métrages de fiction et documentaires) et le programme de la Fédération internationale de la presse cinématographique (FIPRECI).
Le festival met à la disposition des cinéphiles, désireux de voir les films programmés pour l’édition 2021, un accès direct à ces opus, via la plateforme Festival Scope. M. Housni a souligné que cette édition propose une exposition des affiches du festival créées par l’artiste peintre, Abdelkrim Ouazzani, une invitation au bonheur et chroniques des rêves et des mutations du festival, le but étant de rendre hommage à cet artiste talentueux, qui a marqué de son empreinte la scène culturelle marocaine.
Dans la catégorie des longs métrages, les films en lice sont « Stitches » (Šavovi) du réalisateur Miroslav Terzić (Slovénie/Croatie), « Le père (Bashtata) », de Kristina Grozeva et Petar Valchanov (Bulgarie/Grèce), « Les héros ne meurent jamais » de Aude Léa Rapin (France/Belgique), « 1982 » de Oualid Mouaness (Liban), « Entre ciel et terre » de Najwa Najjar (Palestine), « Les épouvantails » de Nouri Bouzid (Tunisie), « Les femmes du pavillon J » de Mohamed Nadif (Maroc), « Zizotek » de Vardis Marinakis (Grèce), et « Stepp, Bozkir » de Ali Özel (Turquie).
Quant au documentaire, les films en compétition sont « A l’Aube de nos rêves » de Emna Mrabet (Tunisie), « Zumiriki » de Oskar Alegria (Espagne), « Mineurs » de Mortada Ouahib (France/Maroc), « Avant le déclin du jour » de Ali Essafi (Maroc), « La reine Lear » (Queen Lear), de Kraliçe Learby et Pelin Esmer (Turquie), et « For Sama » de Waad al-Kateab (Syrie).
Concernant la programmation spéciale de la Fédération internationale de la presse cinématographique (FIPRECI), elle comprend les films « J’accuse » de Roman Polanski (France), « Lillian » de Andreas Horvath (Autriche) et « Les trois soeurs » de Emin Alper (Turquie). La catégorie « Coup de coeur » du festival sera, quant à elle, marquée par la projection des films « Le traitre » de Marco Bellocchio (Italie) et « Madre » de Rodrigo Sorogoyen (Espagne).
Les activités de la 26ème édition du Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan se poursuivront jusqu’au 10 juin 2021.